Une collection de ruches uniques

Une collection de ruches uniques

À l’état naturel, les abeilles sauvages s’installent dans diverses anfractuosités leurs permettant d’être abritées.

C’est lorsque l’homme a voulu les domestiquer et les élever, qu’il a voulu leur construire un habitat pour accéder à leur production sans détruire la colonie.

En effet, une ruche est une structure presque fermée abritant et protégeant la colonie d’abeilles. À l’intérieur on trouve les rayons formés par les cellules hexagonales de cire d’abeille. Certaines servant pour le stockage de la nourriture, d’autres pour le renouvellement de la population.

L’apiculture ou l’élevage des abeilles mellifère se pratique sur tous les continents et diffère selon les variétés d’abeilles, le climat, le niveau de développement économique et l’époque bien sûr.

En effet, on date la récolte et la consommation de miel à la préhistoire où la technique de l’enfumage existait déjà. Mais le plus souvent la ruche était détruite par le recueilleur qui « chassait l’abeille ».

En 4500, la domestication de l’abeille et donc la construction de ruches par l’homme arrive avec sa sédentarisation. La première ruche fut probablement issue du prélèvement d’un tronc d’arbre creux contenant un nid d’abeilles et rapporté près des habitations pour plus de commodité. Ensuite les techniques de vannerie furent utilisées pour contenir les colonies, les ruches artificielles avaient alors la forme de panier.

Selon les lieux de fabrication et les éléments à disposition de l’homme, les ruches ont pris diverses formes. En France, il y a quatre sortes de ruches traditionnelles : les ruches en tuiles, les ruches en paille ou en osier, les ruches de gomme, les ruches-troncs. En France, ce dernier type de ruche se rencontrait notamment dans les Cévennes.

En Afrique par exemple, on trouve des ruches tressées. Elles ont une forme cylindrique dont l’ossature est fabriquée avec des tiges d’herbe, du bambou ou du papyrus. L’une des extrémités de la ruche est percée de plusieurs trous pour l’entrée des abeilles et l’autre extrémité est une porte amovible permettant d’observer la colonie et de récolter le miel que les abeilles stockent dans le fond de la ruche.

Les slovènes décorent leurs ruches de peintures colorées illustrant des scènes de la vie courante et les installent comme des étagères à tiroirs sur des camions ou sous des toits.

Aux XIXe et XXe siècles, la recherche d’une apiculture rationnelle et une approche scientifique de l’apiculture ont conduit à la mise au point des ruches modernes, qui se caractérisent par l’adoption de cadres amovibles, de dimensions précises et standardisées.

Les cadres amovibles permettent d’intervenir dans la ruche sans la détruire. Les rayons construits par les abeilles peuvent être facilement extraits et remis en place. 

Depuis les années 2010, les ruches se modernisent de nouveau, avec l’apparition de thermo-ruches. Conçues en matériau Polyéthylène haute densité, ces nouvelles ruches se prévalent d’une isolation sans pont thermique, d’un système de ventilation, et d’une meilleure résistance aux intempéries et aux maladies. Certaines gammes incorporent une instrumentation permettant la surveillance du rucher et des colonies d’abeilles.

En 2015, des apiculteurs australiens, Stuart et Cedar Anderson, ont lancé une ruche appelée Flow qui permet de récolter du miel sans l’ouvrir et en dérangeant donc moins les abeilles. Les alvéoles s’ouvrent en deux et laissent échapper le miel lorsque l’apiculteur actionne un robinet. 

Les hommes sont plein de ressources pour inventer de nouveaux systèmes toujours plus ingénieux, pour récolter ce nectar qu’ils aiment tant. 

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