Les ruches en transhumance

Les ruches en transhumance

Au rucher Sainte Marie à Génos, à partir du printemps on transhume. Mais qu’est-ce que la transhumance des abeilles?

Il s’agit de déplacer les ruches selon la floraison des différentes plantes ou arbres que les abeilles butinent.

Tout d’abord, cela permet de récolter des miels monofloraux c’est-à-dire des miels d’une seule fleur (par exemple, le miel de châtaignier, le miel d’acacia..) et donc de s’assurer que le miel aura le goût et la texture typique d’un miel fait du butinage d’une seule fleur et non celui d’un miel “toutes fleurs” plus commun (mais quand même très bon). Aux ruchers de Génos en Haute-Garonne, la famille Morlière produit 12 sortes de miels, ils ont donc besoin de 12 espèces de fleurs. 7 espèces fleurissent dans les Pyrénées, mais les autres se trouvent ailleurs (oranger, sarrasin, romarin..), il faut donc transhumer.

La transhumance permet aussi la pollinisation des cultures. En effet, en déplaçant les abeilles près des lieux de cultures (colza, tournesols entre autre) les abeilles permettent aux cultures de se reproduire naturellement. La collaboration entre agriculteur et apiculteur est donc essentielle pour les uns comme pour les autres, et les Morlière entretiennent ainsi avec les agriculteurs à qui ils empruntent un peu d’espace pour poser leurs ruches, des relations de coopération et d’entraide. Il arrive très souvent qu’un agriculteur appelle la miellerie pour signaler des intempéries, ou des floraisons précoces. Cela permet d’optimiser la production et de gagner en temps et en sérénité. 

Car au rucher Sainte Marie, la transhumance s’effectue de mars à mi-aout et s’étend des Landes jusqu’en Espagne. C’est une période de travail intense autant pour les apiculteurs que pour les abeilles. À chaque secteur géographique et chaque saison, son miel : dans les Pyrénées, ils produisent des miels de châtaignier, de tilleul, et le célèbre fleurs des Pyrénées ; dans les Landes, du miel d’Acacia ; le miel de tournesol dans le Gers et le Lauragais, le miel d’oranger en Espagne… 

Il faut être réactif et ne pas avoir peur des longues nuits sur les routes, car en effet, la transhumance doit s’effectuer de nuit lorsque les abeilles sont rentrées dans les ruches. Il ne faudrait pas perdre la moitié des butineuses sur un déplacement. Il s’agit donc de les enfumer pour qu’elles restent sages et de poser les ruches sur un camion grue afin de les amener sur un autre lieu de butinage. Au soleil levant, elles reprendront leur marque et iront explorer ce nouveau lieu rempli de bonnes fleurs à butiner.

En ce moment, les ruches du rucher Sainte-Marie transhument vers les Landes où les acacias sont en fleurs. 

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