Au début du XIXe siècle, deux camps d’apiculteurs s’affrontaient : les fixistes et les mobilistes. En effet, certains voulaient garder la tradition du rucher fixé en un lieu où il y avait de quoi satisfaire les abeilles en matière de fleurs à butiner. Elles étaient au repos lorsque la floraison s’arrêtait,. Mais cela avait ses limites, tout d’abord la saison était très courte, et puis si les fleurs n’étaient pas assez nombreuses ou le climat changeant, la production de miel se faisait chiche.
Les mobilistes ont donc décidés de transporter leurs ruches dans des lieux bien fournis en plantes mellifères et de changer la place de leurs ruches lorsque la floraison était terminée. Cela permettait un meilleur rendement et garantissait à l’apiculteur un revenu. C’est à cette période, appelée apiculture rationnelle, que les transhumances ont commencées.
Ainsi dans les Pyrénées, au début du siècle où les moyens de transports n’étaient pas ceux d’aujourd’hui, lorsque les apiculteurs allaient soigner leurs ruches ou récolter, ils devaient certaines fois rester en montagne. Ils se sont donc construits des cabanes où ils pouvaient s’abriter, ranger leur matériel et même parfois extraire et mettre en pot le miel. Il fallait les situer à bonne distance des ruches et près d’un point d’eau.
Au musée de la famille Morlière, la cité des abeilles, ils ont reproduit cette cabane d’apiculteur pour bien faire comprendre au public, la rudesse et la passion du métier et son évolution par rapport à l’apiculture d’aujourd’hui. Vous pourrez ainsi voir l’environnement de l’apiculteur du début du siècle.